Rendre plus éthique la vie politique locale
A l’aube des élections municipales de 2020 surgit à nouveau la question du statut de l’élu local. Avec plus de 510 000 élus locaux en France (1922 élus régionaux, 4031 élus départementaux et 503300 conseillers municipaux)1 , le prix de cette démocratie locale était évalué en 2013 par R. Dosière à la somme de 1.7 milliard d’euros. De nombreuses règles en matière de transparence et de conflits d’intérêts ont vu le jour au niveau national mais il ne faut pas oublier que la vie politique locale est, elle aussi, loin d’être exemplaire et que de nombreuses zones d’opacité existent.
Si les contributions au Grand débat national ont une nouvelle fois démontré l’attachement des citoyens à leurs élus de terrain, il est régulièrement évoqué dans la presse certaines affaires mettant en cause la probité de la classe politique locale, à l’image des dernières révélations au sujet d’un parlementaire de la majorité2 . Moins médiatisées que les scandales politicofinanciers éclaboussant les responsables publics nationaux, elles démontrent toutefois la nécessité de renforcer la culture éthique locale (les « affaires » Castelain, Kucheida, Guérini ou Bridey).
Pour renforcer la transparence de l’usage local de l’argent public mais également pour protéger les élus de toute suspicion malsaine, des règles d’éthique doivent s’ajouter à l’actuel « statut » de l’élu local. Si elles sont nécessaires pour garantir la confiance des citoyens, elles devraient également permettre d’enrayer la crise de vocation régulièrement soulignée par les élus locaux. Il convient dès lors d’analyser les améliorations à apporter (I) pour faire ensuite état de nos 18 propositions (II).
Fichiers
Publié le 12/02/2020
L'autrice
Laurianne Rossi
L'autrice
Aurore Granero
L'auteur